Je pratique l'aérographe depuis 14 ans maintenant et je dois avouer que je ne peux plus m'en passer.
J'utilise deux modèles :
Un modèle Paasche standard
http://www.micromark.com/PAASCHE-TALON-AIRBRUSH-SET,9122.html
Un Sotar 20/20 pour la peinture de précision.
Les deux sont tout métal (plus facile à nettoyer) et à double action (on peut régler le débit d'air ET le débit de peinture).
J'utilise un compresseur électrique avec un système qui le maintient arrêté tant qu'on n'a pas prélevé de l'air. Ainsi, il ne tourne pas quand on ne peint pas, ce qui est bien plus silencieux.
Pour ne pas respirer les vapeurs ET souiller les pièces en cours de peinture, j'ai bricolé en medium un banc de peinture calqué sur celui-ci :
http://www.micromark.com/15-x30-LARGE-SPRAY-PAINT-BOOTH,8037.html
Dans la "base", il y a un ventilateur (extracteur de salle de bain) qui aspire les vapeurs à travers le "plancher". Celui-ci est constitué d'une plaque de mousse épaisse perméable à l'air recouverte d'une feuille de "non-tissé". Celui-ci provient d'un rouleau, situé à l'arrière : quand il est trop souillé, on tire dessus et on coupe la partie usée.
Je n'ai acheté chez MicroMark que la plaque de mousse et le "non tissé". Le reste provient du magasin de bricolage local.
Je peux peindre à l'acrylique et aux ennamels dans un appartement sans empoisonner l'atmosphère.
Pour le nettoyage de l'aérographe, et en général des pinceaux : j'ai acheté un nettoyeur à ultrason qui nettoie excellemment bien la peinture acrylique (avec de l'eau et une goutte de nettoyant ménager) et aussi la glycéro (en remplissant la cuve d'acétone). Pour l'aérographe, je dévisse la buse et ôte l'aiguille et je plonge le tout 9 minutes dans l'appareil : très efficace et moins salissant que les nettoyages interminables au papier essuie-tout.
Exemple de nettoyeur :
http://www.conrad.fr/nettoyeur_a_ultrasons_p_19291_19313_214466_214467_FAS
C'est ce que j'ai trouvé de mieux pour enlever les restes de peinture sur mes pinceaux, mais aussi nettoyer mes limes diamantées.
J'en viens au masquage :
Je n'utilise pratiquement jamais directement le scotch de masquage, dont les bords sont trop irréguliers, ou le scotch jaune Tamiya qui est trop épais et cher.
J'ai découvert il y a 12 ans le Parafilm qui est -encore- un produit génial :
http://www.micromark.com/PARAFILM-M,7551.html
Le principe :
C'est un film plastique transparent de 5cm de large vendu par rouleau de 8,75m.
Brut, comme cela il ne sert à rien.
Mais coupez un morceau de 5x5cm et étirez-le entre vos deux mains jusqu'à 5 fois sa largeur, posez-le sur votre plan de travail et attendez 4 à 5 secondes : vous obtenez un film transparent de quelques microns qui adhère par électrostatisme à tout matériau non poreux (plastique, métal, résine) et peut être étiré pour prendre toutes les formes, mêmes convexes.
Posez-le sur la partie à masquer et assurez l'adhérence en appuyant avec vos doigts secs (pas d'outils). Ensuite, découpez les bords du masquage avec une lame n°11 neuve sans forcer : le poids du cutter suffit à découper et comme le matériau est transparent, on voit tous les détails dessous, ce qui permet de couper exactement où l'on veut. Si l'on n'est pas sûr de son tracé, on peut le préparer avec un feutre fin sur le film qui est étanche.
Enfin, on ôte les parties inutiles et on peint à l'aérographe ou à la bombe.
Ce film est tellement fin que lorsqu'on ôte le masquage on ne voit pas la "marche" caractéristique de l'accumulation de peinture au bord du masquage.
Il adhère par électrostatisme et peut rester des semaines en place, il n'arrachera jamais la peinture à la fin.
Seul inconvénient : on recouvre la maquette par petits morceaux, alors ça peut être un peu long.
J'enlève le masquage dès que la peinture est sèche en surface. Plus tôt j'obtiendrais des bavures et plus tard un effet de bord pas très esthétique.