Bonjour,
Une grande première pour moi avec un montage marathon-express des fusées du programme spatial français en 3D au 1/100e.
Il s'agissait d'une commande passée à l'Arsenal 2.0 par une association marseillaise qui voulait un ensemble basé sur les trois premiers kits de fusées françaises, disponibles chez ce fabricant au 144e en 3D.
Comme je suis le concepteur-dessinateur de ce projet (débuté pour moi en... 1979 !!!) on m'a confié la réalisation, c'est à dire le montage de ces fusées.
Le commanditaire voulait des maquettes au 100e pour harmoniser avec sa collection et la magie de la 3D a pu créer les modèles correspondant à la bonne échelle.
Ces trois kits couvrent l'ensemble des fusées françaises, de la Veronique de 1950 jusqu'à la Diamant BP4 de 1975, dernière avant l'abandon du programme national pour celui, européen, d'Ariane.
Il y a 5 ans j'avais décris la conception et la réalisation de ces fusées ici :
https://maquettes-spatiales.forum.st/t1598p25-fusees-francaises-de-veronique-a-diamant-au-144e-en-resine
Mais depuis beaucoup de résine a coulé sous les imprimantes 3D au point que l'Arsenal, comme beaucoup d'autres, a basculé en 2022-2023 sur le tout 3D direct, avec le bond de qualité correspondant par rapport au moulage.
Voici donc la toute dernière mouture encore améliorée de ces suppositoires :
On commence donc par un dégrappage général, à la micro-pince ou à la scie circulaire à denture très fine montée sur ma Proxxon :
Une astuce simple pour préparer rapidement les joints entre les parties des fusées de manière à conserver l'alignement.
La section avec ses bavures (restes des supports) est d'abord marquée au feutre :
Ensuite la section est poncée (grain 800) un tout petit poil à chaque fois et on vérifie la disparition progressive de l'encre du feutre de façon égale sur la périphérie :
Avec cette méthode, pas besoin de mesurer, on veille à arrêter le ponçage juste au moment où l'encre disparait :
Puis les étages de fusée sont assemblés à la cyano. Les joints comportent un détrompeur pour respecter l'orientation relative :
Les deux fusées Vesta reçoivent leur moteur sur bâti. Celle du bas a emporté "l'astronaute" Martine (un petit singe) pour un vol suborbital :
A gauche les fusées Agate et Topaze à poudre de la SEREB (ancêtres des missiles balistiques de nos sous-marins) et à gauche la fameuse série des "Pierres précieuses" (Rubis, Emeraude, Saphir et Diamant) :
En haut les fusées Aigle, Agate et Rubis reçoivent leurs ailerons :
Ensuite tous ces suppositoires sont apprêtés avec une sous-couche d'apprêt en bombe MrHobby :
L'ensemble est paré pour la déco qui sera réalisée par masquage au Parafilm que j'utilise exclusivement depuis le précédent millénaire :
Dans l'ordre : base noire pour les couleurs métalliques, teintes métalliques Alclad2, blanc Alclad2 pour le reste, Dayglo Alclad2 pour le orange.
Les deux Vesta après démasquage :
Veronique, Aigle, Agate et Topaze subissent le même sort :
Pour finir par les Rubis, Émeraude, Saphir et Diamant en blanc :
La pose des nombreux décals :
L'ensemble est presque terminé :
La principale difficulté est le placement du premier coup des bandes en hélice autour des pierres précieuses :
Enfin on termine par une couche de vernis brillant (Alclad2) pour fondre les décals et rehausser les couleurs :
Portrait de famille :
La famille des fusées du LRBA de Vernon, conçue par des équipes d'ingénieurs allemands "débauchés" en 1946 à partir des études réalisées pour la V2. Carburant liquide. Les moteurs de la Vesta sont les véritables ancêtres des Viking d'Ariane :
La famille des fusée à poudre de la SEREB, conçues pour mettre au point nos missiles balistiques et pour tester les corps de rentrée de nos futures bombinettes :
La famille des Pierres Précieuses. Le Rubis servait à tester le troisième étage de la future Diamant. L’Émeraude et les Saphir servaient à mettre au point les corps de rentrée et le guidage balistique. En 1964 le CNES proposa à De Gaulle d'utiliser un Émeraude (LRBA) surmonté d'un Topaze (SEREB) et d'un troisième étage à poudre pour en faire un lanceur de satellite civil en 1965. Le premier Diamant trahit son origine militaire avec la cocarde sur le premier étage. La capsule satellisée est nommée A-1 ("A" pour Armée) mais sera rebaptisée plus tard Astérix :
_Bruno
Une grande première pour moi avec un montage marathon-express des fusées du programme spatial français en 3D au 1/100e.
Il s'agissait d'une commande passée à l'Arsenal 2.0 par une association marseillaise qui voulait un ensemble basé sur les trois premiers kits de fusées françaises, disponibles chez ce fabricant au 144e en 3D.
Comme je suis le concepteur-dessinateur de ce projet (débuté pour moi en... 1979 !!!) on m'a confié la réalisation, c'est à dire le montage de ces fusées.
Le commanditaire voulait des maquettes au 100e pour harmoniser avec sa collection et la magie de la 3D a pu créer les modèles correspondant à la bonne échelle.
Ces trois kits couvrent l'ensemble des fusées françaises, de la Veronique de 1950 jusqu'à la Diamant BP4 de 1975, dernière avant l'abandon du programme national pour celui, européen, d'Ariane.
Il y a 5 ans j'avais décris la conception et la réalisation de ces fusées ici :
https://maquettes-spatiales.forum.st/t1598p25-fusees-francaises-de-veronique-a-diamant-au-144e-en-resine
Mais depuis beaucoup de résine a coulé sous les imprimantes 3D au point que l'Arsenal, comme beaucoup d'autres, a basculé en 2022-2023 sur le tout 3D direct, avec le bond de qualité correspondant par rapport au moulage.
Voici donc la toute dernière mouture encore améliorée de ces suppositoires :
On commence donc par un dégrappage général, à la micro-pince ou à la scie circulaire à denture très fine montée sur ma Proxxon :
Une astuce simple pour préparer rapidement les joints entre les parties des fusées de manière à conserver l'alignement.
La section avec ses bavures (restes des supports) est d'abord marquée au feutre :
Ensuite la section est poncée (grain 800) un tout petit poil à chaque fois et on vérifie la disparition progressive de l'encre du feutre de façon égale sur la périphérie :
Avec cette méthode, pas besoin de mesurer, on veille à arrêter le ponçage juste au moment où l'encre disparait :
Puis les étages de fusée sont assemblés à la cyano. Les joints comportent un détrompeur pour respecter l'orientation relative :
Les deux fusées Vesta reçoivent leur moteur sur bâti. Celle du bas a emporté "l'astronaute" Martine (un petit singe) pour un vol suborbital :
A gauche les fusées Agate et Topaze à poudre de la SEREB (ancêtres des missiles balistiques de nos sous-marins) et à gauche la fameuse série des "Pierres précieuses" (Rubis, Emeraude, Saphir et Diamant) :
En haut les fusées Aigle, Agate et Rubis reçoivent leurs ailerons :
Ensuite tous ces suppositoires sont apprêtés avec une sous-couche d'apprêt en bombe MrHobby :
L'ensemble est paré pour la déco qui sera réalisée par masquage au Parafilm que j'utilise exclusivement depuis le précédent millénaire :
Dans l'ordre : base noire pour les couleurs métalliques, teintes métalliques Alclad2, blanc Alclad2 pour le reste, Dayglo Alclad2 pour le orange.
Les deux Vesta après démasquage :
Veronique, Aigle, Agate et Topaze subissent le même sort :
Pour finir par les Rubis, Émeraude, Saphir et Diamant en blanc :
La pose des nombreux décals :
L'ensemble est presque terminé :
La principale difficulté est le placement du premier coup des bandes en hélice autour des pierres précieuses :
Enfin on termine par une couche de vernis brillant (Alclad2) pour fondre les décals et rehausser les couleurs :
Portrait de famille :
La famille des fusées du LRBA de Vernon, conçue par des équipes d'ingénieurs allemands "débauchés" en 1946 à partir des études réalisées pour la V2. Carburant liquide. Les moteurs de la Vesta sont les véritables ancêtres des Viking d'Ariane :
La famille des fusée à poudre de la SEREB, conçues pour mettre au point nos missiles balistiques et pour tester les corps de rentrée de nos futures bombinettes :
La famille des Pierres Précieuses. Le Rubis servait à tester le troisième étage de la future Diamant. L’Émeraude et les Saphir servaient à mettre au point les corps de rentrée et le guidage balistique. En 1964 le CNES proposa à De Gaulle d'utiliser un Émeraude (LRBA) surmonté d'un Topaze (SEREB) et d'un troisième étage à poudre pour en faire un lanceur de satellite civil en 1965. Le premier Diamant trahit son origine militaire avec la cocarde sur le premier étage. La capsule satellisée est nommée A-1 ("A" pour Armée) mais sera rebaptisée plus tard Astérix :
_Bruno
Dernière édition par bgire le Sam 10 Juin 2023 - 13:20, édité 1 fois